Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

edgardblog

25 septembre 2014

Bis repetita placent

J’ai écrit ces quelques lignes en 2006.  Je ne sais pas pour quelle raison précise, elles me semblent « terriblement » d’actualité à un moment où la droite, surtout, commence à s’agiter en vue de l’élection présidentielle de 2017. Je ne sais pas non plus pourquoi l’idée m’est venu d’envisager un rôle éminent dans cette élection qui se profile (et qui s’approche) de Mme Ségolène ROYAL

Après une traversée du désert qui aura duré plusieurs années, elle s’impose à nouveau aujourd’hui comme une personnalité incontournable et sa vision  de l’avenir de la France est universellement reconnue comme la plus juste et la plus pragmatique parmi tous les politiciens de l’Hexagone.

 

A l’approche de l’élection présidentielle, chaque camp commence à s’agiter multipliant surtout à droite, les appels  d’annonce du programme de la part « de l’autre ».

Il nous semble nécessaire, avant tout,   de fixer  les limites de l’autorité ou de la capacité d’intervention d’un président de la république.

 

Nous sommes dans un régime où (théoriquement) le président préside et le gouvernement gouverne. Autrement dit, aussi bien les promesses que les orientations politiques du président restent soumises au vote  du parlement d’où le besoin de relativiser les engagements présidentiels de tout candidat.

 

Depuis de nombreuses années, à l’occasion des successives  élections présidentielles, nous avons entendu à quelques mots près, les mêmes programmes, la droite et la gauche défendant depuis toujours, chacune des deux, ses valeurs traditionnelles.

 

Politique libérale, capitaliste à droite, politique sociale, socialiste à gauche. Rien de nouveau depuis tant d’années, même pas les résultats puisque au bout de 30 ans de cinquième république le résultat final reste le même, les riches sont de plus en plus riches et de plus en plus nombreux, les pauvres de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux.

 

Au seuil de la nouvelle campagne, quelques concepts nouveaux commencent à émerger. Paupérisation, précarité, insécurité, communautarisme, délocalisation, mondialisation, alter mondialisme, réchauffement de la planète, environnement, préférence nationale voire européenne, terrorisme etc, etc…

 

La simple énumération de cette litanie de concepts nous donne d’emblée la dimension de la mission d’un président de la république de qui nous sommes (parait-il) en droit d’attendre la solution à chaque problème.

 

Depuis plus de trente ans nous subissons le déferlement de solutions tombées de « en haut », sans que les résultats n’aient jamais été tangibles.

Depuis plus de trente ans, de personnages plus éminents chacun que son prédécesseur nous abreuvent de dogmes, de doctrines savantes, issues de la source intarissable de la « science infuse », propriété exclusive de nos élites, qui par principe savent tout sur tout, ont solution à tout, et, ce qui est plus grave, tentent de nous persuader de leur volonté d’appliquer leur science à la recherche des solutions.

Depuis trente ans, au moins, la République nous demande notre avis une fois tous les sept ans (tous les cinq depuis peu) pour ne pas en tenir compte par la suite.

Et si par bonheur (cela est déjà arrivé) des solutions ont pu être entrevues, une moitié de la France s’élève pour empêcher ces solutions de devenir réalité.

 

Le peuple français commence à se lasser de toujours écouter les mêmes doctrinaires, les mêmes savants, les mêmes élites lui asséner sans la moindre hésitation  les mauvais coups d’un savoir virtuel, qui n’a, en général, rien ou très peu à voir avec la réalité quotidienne.

 

Sans vouloir refaire l’histoire ni mettre globalement en cause 30 ans de notre république, nous nous permettrons d’émettre un jugement rapide sur les deux derniers mandats présidentiels, directement en cause dans notre situation et touchant directement l’actualité.

 

Pendant 7 ans de cohabitation, la gauche française au gouvernement, avec l’opposition, peut-être logique en politique politicienne mais pas, à notre avis, en politique rationnelle, du président de la République, a considérablement réduit le chômage et les inégalités sociales, réussissant même à équilibrer les comptes de la sécurité sociale, ce qui en soi est une magnifique performance.

 

Malgré que la droite, dès son arrivée au pouvoir en 2002 n’ait pas eu cesse de nous réciter  la litanie de l’héritage, la plupart des analystes politiques, il y en a des impartiaux, accorde à la gauche un satisfecit sur l’ensemble de son action  pendant les années 1995-2002.

 

L’élection de 2002 étant ce qu’elle a été, notre président a été élu avec un score bananier de plus de 80% des voix. Dans une suite logique des événements il a obtenu une majorité importante à l’assemblée nationale, ce qui lui aura permis de mettre en place toute politique qu’il aura souhaitée.

 

Comme j’ai précisé plus haut, c’est le gouvernement qui gouverne et les Raffarin I, II et III ont bien gouverné comme ils l’ont souhaité, l’opposition étant devenue inexistante et la majorité détenant tous les pouvoirs dans le pays.

 

Chacun pourra juger de l’action des gouvernements successifs pendant les cinq dernières années. Je me contenterai d’observer la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, le climat au sein même de la majorité gouvernementale, la crispation politique et sociale qui n’a jamais été si intense.

 

A l’aube, une fois de plus, d’une élection présidentielle, deux candidats émergent dans le PPF (paysage politique français).

 

L’un, à droite, membre de la majorité gouvernante et partie prenante dans tous les gouvernements du quinquennat, conscient, sans doute, de l’inefficacité de l’action qu’il a menée avec ses amis politiques, nous annonce comme slogan de sa campagne, la « RUPTURE ».

Même si dans un deuxième temps il a cru bon de la qualifier de tranquille, elle n’en reste pas moins une rupture, cela veut bien dire ce que cela veut dire et l’appréciation que quelques acteurs de premier ordre en font en dit long sur le sujet.

 

Pour corriger  les méfaits de leur politique passée récente, il commence à nous abreuver de solutions préfabriquées, issues de son propre arsenal de science infuse, comme d’autres l’ont fait pendant des années avant lui. Nous devons, donc, nous attendre à de résultats semblables.

 

Différence de taille, cependant, avec les anciens, il est allé, conscient sans doute de ses propres carences, s’inspirer de la doctrine, dont nous connaissons l’efficacité et la logique, de son ami G.W BUSCH, que tous les analystes mondiaux s’accordent à qualifier de vrai talent politique au service de l’humanité !!!

Les résultats des dernières élections aux USA sont significatifs à ce sujet.

 

Dans sa démarche novatrice, nous entendons que le seul domaine dans lequel il ne changera pas de politique est celui de son propre ministère, autrement dit, sa politique de « répression toute », de laquelle toute solution positive est exclue ne laissant place que pour la division et la garde des intérêts des nantis.

La repression restera la norme pour les cinq prochaines années si d’aventure il parvenait à ses fins électoraux. De quoi être inquiets pendant quelques mois encore ???.

 

La deuxième candidate (c’est une femme !!!), à gauche, dont l’émergence aura été qualifiée de nébuleuse dans un premier temps y compris par quelques uns de ses « amis » politiques, mais qui aura été confirmée dans sa démarche par une importante majorité de son parti, face à deux concurrents de valeur, il faut  le préciser, semble présenter un profil bien différent de celui auquel les barons de la politique nous avaient habitués.

 

Elle a commencé son parcours électoral en avouant : « Je ne sais pas tout », « je saurai m’entourer des meilleurs », elle a soulevé quelques problèmes dans un langage que les français ont  compris et avant le début de sa campagne elle a décidé de faire un tour de France pour, nous dit-elle, écouter les français.

 

C’est pour le moins une démarche novatrice ; une candidate à l’écoute des électeurs, qu’elle considère comme les meilleurs spécialistes de leurs problèmes au grand dam des « penseurs », habitués à nous servir leurs doctrines « ex cathedra ». Même peu versés en questions de politique internationale ou en grands débats transcendantaux, les chômeurs ou les victimes d’injustices sociales, ceux qui n’arrivent pas à boucler leur mois avec leur salaire « libéral », et tant d’autres, connaissent mieux que n’importe quel grosse tête de l’élite bien-pensante les remèdes à apporter à leur situation. Au lieu de les culpabiliser, à la mode sarkozyenne, Madame Royal commence par les écouter. C’est, de toute évidence, la bonne méthode et elle portera à coup sûr, ses fruits.

 

Elle a fait, en outre, quelques voyages à l’étranger, dans le but précis  de voir le monde de ses propres yeux et écouter en direct les différents interlocuteurs de la France, sachant que les acteurs nationaux en place ne lui auraient fourni que des informations « formatées » selon leur modèle.

Elle aura été insensible aux acerbes critiques dont elle a été l’objet, se limitant à écouter et pourquoi pas, à savourer l’excellent accueil qu’elle a eu de la part de ses divers hôtes.

 

Même si quelques énarques et politologues, critiques et analystes parmi l’élite de la bonne parole, sentant que la domination intellectuelle du peuple est en train de leur échapper (je pense à quelques Minc et autres), s’évertuent à chaque occasion qui leur est donnée, à dénigrer sa démarche, quelque chose nous dit que sa méthode est en train de plaire aux français, en attente depuis si longtemps de quelqu’un qui les écoute.

 

Même si les grands sujets de politique financière, internationale, européenne, mondiale, devront dans les années à venir occuper une place de tout premier ordre dans la ligne d’action de notre future présidente, même si  la France devra continuer à prendre des positions claires et fermes, même si la France devra user de toute son influence pour essayer d’orienter la politique mondiale dans le sens qui nous paraîtra le meilleur, n’oublions jamais que l’avis de la France comme celui de la plus grande majorité des pays compte pour très peu, nous en avons des exemples récents éminemment significatifs.

 

La candidate de gauche semble s’intéresser aux problèmes internes du pays, emploi, ordre, éducation, recherche, jeunesse, famille, logement etc…

Elle semble vouloir bousculer un peu la classe politique et mettre les problèmes des citoyens au centre du débat. Elle semble vouloir reconstruire la société française, redonner à chacun sa chance, en commençant, comme il se doit, par la base, l’éducation, l’emploi, la famille, la responsabilité, la paix sociale, la justice…

 

Pour une fois les français se trouvent  face  à une personne comme eux, pragmatique, concrète, et décidée en plus à agir, rien d’étonnant, donc, si la tendance s’oriente vers elle et si sa parole semble trouver écho dans l’électorat.

 

Rien d’étonnant si dans les différentes sphères sociales un espoir est en train de se faire jour et si la jeunesse commence à s’intéresser à cette candidate qui les écoute et qui les séduit par son discours « intelligible ».

.

 

 

 

 

Publicité
Publicité
25 septembre 2014

lettre ouverte à M. le Président de la République

Monsieur Le Président,

25 mois se sont écoulés depuis votre élection. Votre action est appréciée de façon très diverse par les critiques et analystes.  Face à votre action,  une opposition de droite, qui n’accepte pas sa défaite de 2012 et qui , par un incompréhensible tour de magie, réussit, apparemment, à faire que les français oublient les méfaits très graves du quinquennat Sarkozy, mettant au passif de votre gouvernement la situation, l’entière situation du pays.

Vous avez fait beaucoup de choses, plutôt bien, mais Vous n’avez pas expliqué votre action de manière claire ni convaincante. Sans doute par crainte des hurlements de l’ancienne majorité, Vous n’avez jamais fait le vrai inventaire du quinquennat Sarkozy.  Au fil des jours, votre premier Gouvernement, pléthorique de têtes, mais en manque d’idées, s’est avéré inefficace ; Trop de ministres, trop de dispersion, pas d’homogénéité.

Par ailleurs, ce qui constitue à mes yeux la principale erreur de vos deux années passées à la présidence de la république, c’est, outre le fait de ne pas avoir suffisamment insisté sur la situation désastreuse dans laquelle vous avez trouvé la France à votre arrivée au pouvoir, votre calendrier et l’ordre dans lequel Vous avez entamé les Réformes.

Les français auraient, sans doute,  mieux compris  que votre gouvernement  traite en priorité « L’Economique et l’Emploi » que les sujets sociétaux, tels le mariage pour tous, qui reste, cependant, une formidable avancée sociale.

Cela aurait, sans doute, empêché la radicalisation de l’opposition et de la droite réactionnaire, qui ont réussi à convaincre une grande partie du peuple de France de votre « incapacité », provoquant l’importante érosion de votre popularité, et allant jusqu’à la contagion dans vos propres rangs.

Vous avez, il n’y avait pas d’autre solution à la situation  de dégradation de votre popularité, changé votre équipe. Votre nouveau premier ministre devait  faire de façon claire, en séance publique devant la représentation nationale au parlement, mais aussi devant les caméras de TV, l’historique de 2007/2012, rappelant une fois encore, les chiffres essentiels du mandat Sarkozy :

a)       Augmentation fulgurante de la dette (600 milliards €)

b)       Augmentation du nombre de chômeurs (+ 1.5 millions)

c)         Augmentation du déficit( plus 40 milliards)

d)       Nombre d’emplois perdus dans l’industrie ‘1 million)

e)       Augmentation du nombre de pauvres (2.5 millions)

f)        Relation nominale, avec les explications correspondantes, de toutes les reformes, d’une part, et de toutes les nouvelles taxes, d’autre part, que Vous avez mises en place depuis votre arrivée.

Bref, il aurait été nécessaire de faire la lumière, de manière claire et détaillée, sommes à l’appui, sur ces « sommes fabuleuses » (dixit JF Copé) que Vous avez imposées aux français, « mettant le pays à feu et à sang », rien que cela, et sur leur répartition sur l’ensemble des citoyens.

Tout cela, de manière claire, impartiale, sans complaisance, avec autorité, sans oublier de rappeler qu’une grande, très grande partie des nouveaux impôts est, tout simplement, la mise en place de mesures votées et décidées par l’ancienne majorité.

Il y a suffisamment de matière à critique dans votre action pour que Vous ne preniez pas  à votre compte les décisions aberrantes  dont l’ancienne majorité a chargé votre « valise ».

Après ces quelques expressions préalables, à l’occasion de son deuxième discours de politique générale, il aurait dù exposer, avec autant de clarté, les grandes lignes et la méthode qu’il compte adopter, et qui pourraient, pour de raisons d’efficacité, aller jusqu’aux Ordonnances.

Ils vous restent un peu moins de trois ans  pour peaufiner votre action, pour tenir l’essentiel de vos promesses de campagne, pour réussir votre mandat.

Pour cela, il est nécessaire que Vous donniez une nouvelle impulsion à votre action.

Le premier pas devra être, après  la constitution de ce nouveau gouvernement, resserré, homogène, fidèle et audacieux, l’annonce claire de la mise en œuvre de quelques « chantiers » prioritaires.

Je vous en propose ci-après une ébauche.

25 septembre 2014

Nouveau Gouvernement

                               Premier Ministre : Manuel VALLS

 

2)  Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et du développement international :

                                Laurent FABIUS

3) Ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie :           Madame Ségolène ROYAL.

4) Ministre de l4education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche :

                           Madame Najat Vallaud-Belkacem.

5) Ministre de la Justice, Garde des Sceaux :

                          Madame Christiane TAUBURA.

6) Ministre des Finances et des Comptes Publics :

                          Monsieur Michel SAPIN.

7) Ministre de la Défense :

                          Monsieur Jean-Yves DRIHAN.

8) Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes :

                         Madame Marisol TOURAINE.

9) Ministre du travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du dialogue social :

                         Monsieur François REBSAMEN.

10) Ministre de l’Intérieur :

                         Monsieur Bernard CAZENEUVE.

11) Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

                         Monsieur Stéphane LE FOLL.

12) Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique :

                         Monsieur Emmanuel MACRON

13) Ministre du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité :

                                  Madame Sylvia PINEL.

14) Ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique :

                                  Madame Marylise LEBRANCHU                                           

15) Ministre de la Culture et de la Communication :

                       Madame Fleur PELLERIN

16) Ministre de la Ville, de la Jeunesse et du Sport :

                       Monsieur Patrick Kanner

16) Ministre des Outre-Mer :

                       Madame George PAU-LANGEVIN

 

                                     Secrétaires d’Etat

1)    Jean-Marie LE GUEN : Relations avec le Parlement

2)    Thierry MANDON : Réforme de l’Etat

3)    Harlem DESIR : Europe

4)    Annick Girardin : Francophonie

5)    Thomas Thevenoud : Tourisme

6)    Alain VIDALIES : TRANSPORTS, Mer, Pêche

7)    Geneviève Fioraso : Enseignement Supérieur, Recherche

8)    Christian ECKERT : Budget

9)    Kader ARIF : Anciens Combattants

10)                      Laurence ROSSIGNOL : Famille, Personnes agées, Autonomie

11)                      Ségolène Neuville : Handicapés

12)                      Pascale BOISTARD : Droits des femmes

13)                      Carole DELGA : Commerce, artisanat, Consommation

14)                      Axel LEMAIRE : NUMERIQUE

15)                      André VALLINI : Fonction Publique, Réforme territoriale

16)                      Myriam ELKHOMRI : Politique de la Ville

17)                      Thierry BRAILLARD : SPORTS

 

-           

 

                               Premier Ministre : Manuel VALLS

 

2)  Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et du développement international :

                                Laurent FABIUS

3) Ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie :           Madame Ségolène ROYAL.

4) Ministre de l4education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche :

                           Madame Najat Vallaud-Belkacem.

5) Ministre de la Justice, Garde des Sceaux :

                          Madame Christiane TAUBURA.

6) Ministre des Finances et des Comptes Publics :

                          Monsieur Michel SAPIN.

7) Ministre de la Défense :

                          Monsieur Jean-Yves DRIHAN.

8) Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes :

                         Madame Marisol TOURAINE.

9) Ministre du travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du dialogue social :

                         Monsieur François REBSAMEN.

10) Ministre de l’Intérieur :

                         Monsieur Bernard CAZENEUVE.

11) Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

                         Monsieur Stéphane LE FOLL.

12) Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique :

                         Monsieur Emmanuel MACRON

13) Ministre du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité :

                                  Madame Sylvia PINEL.

14) Ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique :

                                  Madame Marylise LEBRANCHU                                           

15) Ministre de la Culture et de la Communication :

                       Madame Fleur PELLERIN

16) Ministre de la Ville, de la Jeunesse et du Sport :

                       Monsieur Patrick Kanner

16) Ministre des Outre-Mer :

                       Madame George PAU-LANGEVIN

 

                                     Secrétaires d’Etat

1)    Jean-Marie LE GUEN : Relations avec le Parlement

2)    Thierry MANDON : Réforme de l’Etat

3)    Harlem DESIR : Europe

4)    Annick Girardin : Francophonie

5)    Thomas Thevenoud : Tourisme

6)    Alain VIDALIES : TRANSPORTS, Mer, Pêche

7)    Geneviève Fioraso : Enseignement Supérieur, Recherche

8)    Christian ECKERT : Budget

9)    Kader ARIF : Anciens Combattants

10)                      Laurence ROSSIGNOL : Famille, Personnes agées, Autonomie

11)                      Ségolène Neuville : Handicapés

12)                      Pascale BOISTARD : Droits des femmes

13)                      Carole DELGA : Commerce, artisanat, Consommation

14)                      Axel LEMAIRE : NUMERIQUE

15)                      André VALLINI : Fonction Publique, Réforme territoriale

16)                      Myriam ELKHOMRI : Politique de la Ville

17)                      Thierry BRAILLARD : SPORTS

 

-           

 

25 septembre 2014

Rappel 2007

Après une campagne interne au sein du PS, après plusieurs débats entre les trois prétendants à l’investiture, après un vote démocratique, une première dans notre pays, j’ai été désignée par une importante majorité de voix, candidate du PS à l’élection présidentielle

Dès ma désignation, j’ai annoncé l’organisation un peu par tout en France de débats participatifs au cours desquels je souhaitais « prendre le pouls » du pays, écouter le plus grand nombre possible des français, qui restent, à mon sens, les meilleurs experts dans leurs propres problèmes.

Mieux que les rapports officiels, mieux que la lecture de la presse ou l’écoute des médias, les discussions en direct avec les français, pensais-je, allaient me permettre de consolider mes convictions sur la situation de la France sous le quinquennat de la droite et me donner de nouvelles idées sur les solutions à apporter aux graves problèmes que les gouvernements successifs de M Raffarin et de Villepin n’ont pas su résoudre mais, au contraire, ils ont aggravés, chômage, emploi, sécurité, éducation, ordre social, justice, famille, jeunesse, logement, etc…

J’ai voulu faire de cette période préliminaire à la campagne présidentielle, une période d’écoute. J’ai beaucoup écouté, j’ai, en même temps esquissé quelques propositions concrètes, j’ai fait quelques voyages à l’étranger pour me rendre compte par moi-même de la situation internationale et surtout de la manière dont l’action de la France était perçue, appréciée, à l’extérieur. N’étant pas en responsabilité directe des affaires de la nation, il est, il me semble, facilement compréhensible que je ne puisse pas me fier aux éventuelles informations ni de notre ministre des affaires étrangères ni d’aucun membre du gouvernement.

Je reviendrai plus lin sur les messages très intéressants que j’ai reçu des français dans mon tour du pays.

Je souhaite au préalable commenter ce que les diverses composantes de ce que le candidat de la droite appelle « la machine de guerre »( l’appellation même présage de son esprit démocratique)  et une certaine presse parisienne, friande de petites phrases et totalement asservie à des idées qui ne sont pas les miennes et qui n’ont jamais contribué à grandir le débat démocratique, ont appelé les bourdes.

1) Cela a commencé suite à la réponse que j’ai faite à un journaliste qui m’interrogeait sur l’entrée de la Turquie en Europe. J’ai répondu : « je me rangerai à l’opinion du peuple français. »

De négociations ont été ouvertes entre l’Europe et la Turquie sur une éventuelle entrée de ce pays dans l’Union européenne. Certains principes préalables, certaines conditions, loin d’être réunies aujourd’hui ont été exigées pour continuer à discuter. Je ne reviendrais pas dessus. Dans l’hypothèse la plus favorable tous les spécialistes en la matière s’accordent sur un délai minimum de 15/20 ans avant que l’entrée de la Turquie dans l’union puisse être envisagée. C’est, donc, pour moi une question qui n’est pas d’actualité. D’autre part, même si  la France est pays fondateur et parmi les principaux animateurs de l’Europe, son avis n’est pas déterminant dans ce dossier. Il m’a de ce fait semblé logique de ne pas me prononcer, me limitant à me remettre à l’avis du peuple français au moment venu, puisque un referendum devra avoir lieu quand la question sera d’actualité.

J’ai été d’autant plus surprise de l’apparent tollé que ma réponse a pu susciter que, au sein du gouvernement actuel de notre pays, une opposition frontale sur le sujet existe entre le président de la république, son premier ministre, le parti majoritaire, très partagé sur le sujet et le numéro deux du gouvernement, président du parti et candidat aujourd’hui à la présidence de la république.

Cette polémique s’inscrit, en réalité, dans la démarche intentionnelle de dénigrement entreprise à mon encontre par les éléments que je viens de citer, au service de l’ambition personnelle du ministre de l’intérieur. Si je suis élue à la présidence de  la République, et chaque fois que la question se posera, je saurai, soyez-en certains, après analyse approfondie des circonstances du moment, non seulement exprimer de façon claire mon sentiment mais agir auprès de nos partenaires européens pour que ensemble nous puissions prendre la meilleure décision dans l’intérêt de l’Europe et surtout dans l’intérêt de  la France.

2) Mon voyage au Moyen Orient. Il m’aura permis d’observer une situation que je considère très dommageable pour les parties concernées, Israël, Palestine, Liban et très dangereuse pour la paix mondiale. J’ai reçu de la part de mes différents hôtes un accueil chaleureux et cordial, j’ai pu avoir des entretiens éminemment instructifs et positifs avec les uns et les autres, j’ai pu même constater un certain désenchantement de quelques-uns sur le rôle assez mitigé et fluctuant de la France ces derniers temps.

Il m’a été reproché, en bref, d’avoir écouté sans réagir, un représentant du Hezbollah, qui aurait qualifié de Nazi le peuple d’Israël.

Au-delà de l’explication sur l’incident de la traduction dont nous avons été victimes monsieur l’Ambassadeur de la France, pas acquis du tout, vous vous en doutez bien, à ma cause, explication qui aurait dû amplement suffire, je tiens à ajouter une explication supplémentaire.

J’étais au Liban comme observatrice, à l’écoute, à la recherche d’informations, en quête d’opinions des uns et des autres dans le but bien précis de me faire une idée sur la situation par moi-même, en aucun cas je n’étais la représentante de la France, avec obligation de réagir d’une manière ou d’une autre.

Le seul qui aurait pu réagir c’était notre ambassadeur, il ne l’a pas fait et à très juste titre, selon je viens d’expliquer.

Mais je dois ajouter encore un élément de réponse aux chantres  de la pensée unique et du politiquement correct qui sévissent dans le microcosme parisien.

Premièrement, voyant de si près les effets des attaques israéliens au Sud Liban, voyant le massacre d’hommes, de femmes, d’enfants, oui, d’enfants, la désolation d’un paysage rasé, des images horribles, d’une cruauté et d’une dureté insupportables,  pratiquement impossibles à imaginer, voyant ce désastre, je comprends que un père, une mère, un responsable politique, soit-il d’un mouvement qui ne nous inspire aucune sympathie, bien au contraire, puisse appliquer au responsable d’un tel forfait les qualificatifs les plus insultants. Il y a de moments, il y a des images, qui peuvent expliquer, sinon justifier certaines réactions.

Deuxièmement, et cela est valable également pour le mouvement Hamas, que je regrette de ne pas avoir pu rencontrer : Ces deux mouvements, dont nous n’approuvons pas toujours les méthodes ni l’action, sont nés en réponse à une politique israélo-américaine, qui, in fine, leur refuse le droit d’existence, le droit à une patrie.

En analysant en profondeur et en relisant l’histoire de ce conflit qui dure depuis des années, si nous nous rappelons de notre propre histoire,  ces mouvements, dont les méthodes ne sont pas plus cruelles que celles de leurs adversaires,  pourraient être plus logiquement, assimilés à notre résistance qu’à de mouvement terroristes.

En tout cas, si je suis élue présidente de la république, après m’être entretenue avec les responsables des deux camps, et après les avoir entendu avec beaucoup d’intérêt, je peux vous certifier que l’action de la France dans l’issue ce conflit sera déterminante.

 

3)

La Chine

Je ne ferai pas de commentaire sur le néologisme de la bravitude. Seulement un mot. Voulant rendre hommage depuis un site symbolique s’il en est, à mon idole Aimé CESAIRE, j’ai lui ai fait un clin d’œil avec ce mot, en référence respectueuse et amicale à la Négritude, qui loin de susciter une telle polémique, est resté comme la référence en matière de réflexion sur l’esclavage et autres avatars de la civilisation moderne.

La même presse parisienne, les mêmes rapaces de la « machine de guerre », se sont emparés du néologisme, affichant du coup un total manque d’humour, m’accusant de tous les crimes de lèse langue française, que je comprends, domine et respecte pour le moins autant que n’importe lequel de ces « Cato Censores » de l’aéropage parisienne.

Deuxième accusation, en apparence plus grave, la phrase que j’ai prononcée sur la justice chinoise, m’adressant aux entrepreneurs français opérant en Chine, la voici : «  J’ai rencontré un avocat d’affaires qui me disait que les tribunaux chinois étaient souvent plus rapides que les Tribunaux Français ».  Et je continuais : Avant de donner de leçons aux autres regardons d’abord  les éléments de comparaison.

Je m’étais fixé comme devise  en allant en Chine, de ne pas arriver en « donneuse de leçons ». Les chinois, peuple fondamentalement différent de nous, avec une civilisation dont les valeurs sont souvent très différentes des nôtres, admettent très mal toute sorte d’ingérence dans leur comportement politique, commercial, intellectuel, social.

Cela ne m’a pas empêché d’intervenir en faveur de certaines personnes qui sont en difficulté, tout en prenant soin de ne pas provoquer chez mes interlocuteurs des possibles réactions qui pourraient s’avérer contraires au but de ma démarche.

Cela ne m’a pas empêché non plus d’exprimer publiquement l’attention spéciale que la Franceattache au respect des droits fondamentaux dans le monde.

Toujours dans le cadre du plus grand respect de ce pays qui m’accueillait et qui représente pour la France, ne l’oublions pas, un objectif commercial de première importance.

Quel n’aurait pas été le tollé des censeurs de service si d’aventure j’avais osé critiquer la gestion chinoise des valeurs qui nous sont chères et dont nous sommes des ardents défenseurs !!!

J’entends d’ici les voix des « détenteurs de la vérité » sur les effets désastreux de ma visite, sur mon ingérence qui gênerait l’action française, sur la mauvaise image que j’aurais donné de la France, sur l’offense que j’aurais faite à nos amis les chinois etc, etc !!!

S’agissant d’une intervention adressée aux entrepreneurs français présents en chine, j’ai souhaité, en rappelant cette phrase anodine, nous parlions de commerce pas de morale politique, aiguillonner l’orgueil de nos représentants, leur faisant remarquer que, souvent, pendant que nous perdons notre temps en discussions et en débats philosophiques, nos amis américains, allemands et autres, nous raflent les marchés.

Si les toujours honorables détenteurs du monopole de la pensée et de la vérité politique n’ont pas compris, tant pis pour eux.

J’ajouterai un dernier mot : Si je suis élue présidente de la République, je veux que nos entreprises sachent que la France augmentera de façon considérable le volume d’affaires avec le peuple chinois, qui est en train de devenir une de toutes premières puissances économiques du monde et demandeuse de notre savoir-faire et d’une coopération accrue avec nous.

Je veux que nos entreprises sachent également que je serai chaque fois que cela sera nécessaire, à l’écoute de leurs projets et prête à leur fournir toute l’aide nécessaire dans la conquête de cet immense marché.

Je rajouterai à leur intention la chose suivante : En reformant en profondeur le financement de la dépense sociale par une refonte totale des charges sur les salaires, je donnerai aux entreprises l’air dont les entreprises se plaignent de manquer, par la voix de leur représentante, qui, elle, n’en manque pas. Je fais entièrement confiance aux entreprises françaises, j’ai pris très clairement conscience de leurs problèmes et de leurs difficultés. J’agirai en conséquence. J’espère qu’elles prendront à leur tour conscience du besoin d’établir un nouveau mode de relations entre les employeurs et les salariés, ce qui permettra aux unes et aux autres de mieux faire fructifier nos talents et l’enthousiasme de tous au service de l’intérêt général.

Je laisserai les questions de sémantique et les prises de position doctrinaires à ceux qui de loin affichent tant de courage et de justesse dans leurs propos, préférant agir aux cotés de nos entreprises qui feront preuve de dynamisme économique et de courage dans cette lutte féroce qui représente le marché de la Chine.

4)

La Corse

Au-delà du fait de m’être fait piéger par un humoriste qui a fait preuve d’un certain talent, dommage qu’il le mette au service de telles bassesses, j’ai exprimé une opinion qui, hélas, j’ai entendu souvent en parcourant la France. Jedois ajouter que dans la majorité des cas, en parlant du terrorisme corse, les français font systématiquement référence à l’action déplorable de notre ministre de l’intérieur en Corse, mettant l’accent sur la théâtralisation, sur les mises en scène minables de son action politique, comme l’arrestation très minutieusement préparé de Yvon Colonna et quelques autres événements qui, s’ils n’étaient pas si graves, prêteraient facilement à rire.

Je tiens à préciser que si je suis élue présidente de la république, je compte m’occuper personnellement à coté de mon ministre responsable, du dossier corse.

La Corse, notre île de beauté, fait partie intégrante de la nation française et je compte donner à tous les corses l’envie de rester français et les moyens de faire que leur île devienne plus que jamais, l’Ile de beauté, beauté environnementale, beauté sociale, beauté humaine,  par le développement de son commerce, de son industrie, de son tourisme, de ses traditions et de sa culture.

5) Les sous-marins  

La dernière en date des opérations lynchage médiatique concerne la question sur les sous-marins. A une question futile, une réponse dédaigneuse. Ne voulant pas polémiquer sur un sujet qui a donné quelques soucis à notre ministre de la défense, qui n’a jamais pu nous dire combien et lesquels de nos sous-marins étaient opérationnels, qui a souhaité favoriser la construction d’un nouveau porte-avions, qui a toujours mélangé notre propre défense et la défense européenne, j’ai répondu à cette question en disant : nous en avons un. Le journaliste a insisté, sept. « Si vous voulez, lui ai-je répondu. En réalité la France dispose d’un seul sous-marin opérationnel, mais dans n’importe quel cas, la question reste inutile et la réponse en est de même.

Dans la situation actuelle de paix en Europe où le risque pour la France d’être attaquée reste minime, sauf en termes de terrorisme, j’ai de projets très précis et des idées très claire sur le rôle que notre armée devra jouer à l’avenir sur la protection civile du pays, sur l’encadrement des jeunes en difficulté, sur la collaboration que je souhaite très étroite entre les différents corps d’armée et la gendarmerie nationale.

Je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour la création d’une défense européenne commune, seule garantie et seul argument de poids sur la scène internationale en termes d’influence. Une défense commune nous permettra de moderniser nos structures, notre matériel, nos hommes et de pouvoir en toute circonstance assurer la mobilisation de contingents suffisamment efficaces dans le maintien de la paix.

J’irai même jusqu’à envisager une collaboration avec les pays de l’Est, Ukraine, Russie et d’autres dans la recherche d’une paix durable et d’une coexistence amicale de tous les pays de l’ancienne Europe.

Nous ne pourrons pas, tout en gardant nos alliances avec nos amis américains, continuer à être en totale dépendance d’un chef d’état comme Georges Busch, capable de se lancer, contre l’avis de la plupart de ses alliés, dans de conflits tels que la guerre en Irak, qui mettent en péril la paix mondiale au seul service d’intérêts partisans.

Je crois avoir suffisamment expliqué ces quelques incidents et j’espère avoir mis fin à toutes ces basses polémiques qui ne contribuent guère à élever le débat de fond dans la campagne. Pour ma part je n’y reviendrais pas dans l’avenir, je laisse à mes adversaires le plaisir de malaxer à satisfaction toutes les questions byzantines qui semblent les divertir.

Nous entrons de plein pied dans la vraie campagne présidentielle au cours de laquelle j’attends de mon adversaire principal et toujours ministre en fonctions un débat de fond projet contre-projet.

J’ai annoncé tout au long des semaines passées des propositions concernant les principaux sujets de préoccupation des français et les solutions que je compte apporter.

En faisant mes propres propositions je me dois de commenter celles de mon adversaire, que je qualifie de populistes, irréfléchies, de pure complaisance, et très souvent pour ne pas dire toujours, inadaptées.

NS s’adresse avec une impudeur et une désinvolture choquantes aux électeurs de gauche, aux enseignants, aux travailleurs, aux défavorisés, débitant une interminable kyrielle de promesses tous azimuts, au gré de son auditoire, plus fantaisistes les unes que les autres et dont le chiffrage sérieux dépasserait  les 150 milliards d’euros.

NS annonce le non remplacement d’un fonctionnaire partant en retraite sur deux. En même temps il annonce aux enseignants qu’il va s’occuper de leur cas, il ne croit pas si bien dire et j’espère que les enseignants ne se laisseront pas charmer par le chant du «  syrène ».

Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux suppose la suppression de plus de 10.000 emplois dans l’enseignement dans les cinq prochaines années. Sans commentaires. Il va s’occuper de leurs carrières, il va les considérer, contrairement à ce que d’après lui, est en train de faire le gouvernement actuel.

L’actuel ministre de l’éducation national est l’objet de critiques ouvertes parce qu’il mène, de l’appréciation de NS, une politique anti enseignants. Il parle même d’injustice envers les enseignants.

NS a un vrai discours d’opposition. Il émet envers le gouvernement actuel plus de reproches que l’opposition, il suffit de l’écouter. Il n’épargne personne Inspiré par son ambition démesurée de pouvoir, il critique tout, y compris l’action du ministre de l’intérieur !!! Il propose tout, il se réclame de tout et de son contraire, bref, son discours est non seulement pas crédible mais insultant pour ses amis. La passivité du président de la république, du premier ministre et même de nombreux de ses « amis politiques » est surprenante. Avec un discours qui n’est pas sans nous rappeler certains mouvements de la première moitié du siècle dernier, relayé par la cohorte des déçus du Chiraquisme, NS  est arrivé à méduser une majorité de responsables dans le parti chiraquien, les quelques rares résistants se limitant à de critiques voilées.

Il fait revivre le célèbre concept des amis de 30 ans. Dans sa schizophrénie électorale, dans sa démarche congénitale de trahison il finit par trahir, non seulement sa famille politique, mais sa propre action. Pour cela il annonce à grand renfort de tambours et trompettes qu’il a changé. Ce n’est plus le NS, ministre de l’intérieur, mettant le feu aux banlieues, ce n’est pas le NS des racailles, ce n’est plus l’homme au karcher, ce n’est plus le NS de la détection des criminels dès l’âge de trois ans, ce n’est plus l’homme de Neuilly.

Il a changé. Dans son discours d’investiture il  répète, pas moins de quinze fois, J’ai changé. Comme s’il avait besoin de  se persuader lui-même de cette mue, de ce miracle, de ce reniement, comme s’il voulait que l’on oublie le NS d’hier, celui qui a trahi ses amis, celui qui a fait de la répression son seul instrument de gouvernement, celui qui aura vendu nos réserves pour alimenter les caisses des monopoles capitalistes, celui  qui aura dressé les français les uns contre les autres, celui qui a toujours méprisé la France d’en bas au profit de quelques nantis.

Le nouveau NS s’improvise homme de gauche, attentif aux problèmes des plus défavorisés, soucieux de voir nos étudiants trouver de petits boulots, promettant à nos travailleurs de gagner plus en travaillant plus, oubliant volontairement de leur préciser que ce ne sont pas eux, mais les  patrons, qui décideront s’il convient ou pas de faire des heures supplémentaires.

Nous pourrions facilement résumer son programme, pourtant prolixe en discours creux, en deux phrases :

1)      «  Oubliez totalement mon action précédente ».

2)      «  Demain je raserai gratis ».

Je me permettrai de citer, à l’intention de cet homme qui, sans la moindre pudeur, ment aujourd’hui aux français, les paroles de Cicéron, ce magnifique créateur de l’humanisme, s’adressant a Catiline sur la tribune du sénat : » Quousque  tandem abutere, Catilina, patientia nostra ? Ubinam gentium summus ? Quam rempublcam habemus ? In qua urbe vivimus ?

Comme Cicéron je suis très inquièt. Cet homme, qui trahit, qui renie, qui promet, « est un train de nous préparer une drôle de république ».

Ce n’est pas par hasard que parmi ses valeurs essentielles il retient l’Autorité, qui dans ses lèvres est l’autoritarisme.

Il essaye de nous dire qu’il a changé, mais comme le dit si bien l’adage, Chassez le naturel…

Sur chacune de ses propositions nous avons la réponse adéquate : Il est impossible de régler le problème de l’emploi ni du travail en agissant sur le 10 % aléatoire des heures travaillées. Un salarié effectue 1650 heures de travail dans l’année, les heures sup ne représentent, dans le meilleur des cas, que le 10, voire le 11 % .

L’exonération des charges sur les heures sup, rien de tel pour que aucun employeur pense à embaucher. Je suis volontairement bref sur le sujet, tellement les arguments sont évidents.

Face aux propositions de NS, voila quelques unes des principales idées que je compte mettre en chantier dès le lendemain de mon élection :

Loi sur les femmes

Allocation familiale spéciale, accordée aux femmes enceinte à partir du 4e mois, dès leur premier enfant.

Allocation étudiants

Prime au projet familial et professionnel accordée aux jeunes

Augmentation généralisée de 5% des petits salaires ( en dessous de 1500 € nets).

ETc, ETC,

Mise en place de plusieurs plans nationaux, dont je donnerai de précisions tout au long de la campagne :

PNPE : Plan National pour le Plein Emploi

PNLT : Plan National pour un logement pour Tous

PNEN : Plan National pour l’Education Nationale

PNEE : Plan national de l’Excellence Environnementale

PNCT : Plan National de Circulation et Transports.

En clair, je demanderai à chacun des ministres du gouvernement de procéder, dans un délai très bref, avant les vacances d’été, à un inventaire exhaustif de la situation de chaque pan d’activité et de me soumettre un plan d’action avec objectifs et durée, chiffré, avec une étude de faisabilité.

L’action du gouvernement, je rappelle  ici à l’attention de tous les français la nécessité de nous donner en plus de leur confiance dans cette élection, une majorité au parlement qui nous permettra de mettre à exécution notre projet pour la France, aura comme point d’ancrage, comme base de fonctionnement, la commune. De la plus petite commune de France jusqu’à paris et les grandes villes, chaque maire, chaque conseil municipal sera mis à contribution pour la mise en œuvre de chaque mesure, emploi, logement, école, transports, infrastructures, sécurité, ordre.

Je veux redonner ses lettres de noblesse à l’action politique citoyenne. Nous avons dans chaque commune de France un nombre très important de femmes et d’hommes, connaisseurs de la réalité quotidienne dans leurs villages ou villes respectives, nous allons nous appuyer sur cette connaissance et sur leur sens civique pour que notre politique soit imprégnée du pragmatisme et du réalisme indispensable à son succès dans l’intérêt de tous.

Nous ne baserons pas notre action sur l’autoritarisme que nous découvrons en face, nous agirons en concertation avec les citoyens, après avoir écouté leurs revendications, leurs propositions, leurs souhaits, dans l’intérêt commun.

La démocratie participative continuera, les citoyens auront droit à la parole, nous nous refuserons à imposer des solutions d’autorité, issues exclusivement des appareils d’état ou d’organismes abstraits, agissant hors du temps et loin du terrain.

Concertation, dialogue, pragmatisme, ambition, enthousiasme, l’action politique exige et admet tout cela. Chaque citoyen doit être concerné par la vie de sa cité, chaque père ou mère de famille doit se sentir concerné par la vie de l’école de ses enfants,  chaque industriel doit se sentir concerné par la situation, besoins et atouts du marché local de l’emploi et du travail. Je veux rendre la France aux français, à tous les français, persuadée que c’est dans l’action commune et seulement dans l’action commune que nous trouverons les moyen de faire de notre France ce lieu de vie et convivialité dont nous rêvons tous. 

D’autres très nombreuses idées me viennent à l’esprit. Ne voulant pas, néanmoins, être trop lourd, j’arrête ici mes observations. Je reste à la disposition des équipes de campagne et à la votre pour toute éventuelle collaboration qui pourrait s’avérer utile.   

 

Posté par garyjustel à 12:18 - politique francaise (GAUCHE) - Commentaires [0] - Permalien [#]

0

 

Vous aimez ?                                

 

25 septembre 2014

A Gerard Mestrallet

Le modèle social français

Mes quatre remèdes par Gérard Mestrallet

Reponse à l'article de Monsieur  Gérard Mestrallet, PDG de SUEZ, paru dans le Point du 11/08/06

Dans le débat sur notre modèle social français, Gérard Mestrallet nous trace quatre pistes à privilégier.

Je me permettrai de faire quelques commentaires sur chacune des quatre.

Travailler plus.

Il est reconnu par tous les spécialistes en la matière qu’un travailleur français a un taux de productivité supérieur à celui de n’importe quel autre pays.

Il est du domaine publique que nos salariés travaillent moins que la plupart des autres pays (36% de moins que les américains, selon G.M.).

Jusque-là, nous sommes entièrement d’accord.

Je ne sais pas à qui G.M. fait référence quand il nous dit : « il faut cesser de faire croire qu’on peut travailler moins, gagner plus et être mieux protégé ».

Il continue : Il faut créer d’avantage de richesses et pour cela travailler plus et travailler plus longtemps ».

Comment un homme de son talent (il doit en avoir, du talent, pour occuper le poste qu’il occupe) n’a jamais pensé qu’il faudrait, peut-être, travailler plus nombreux?

Un salarié français travail 1645 heures annuelles (35 h X 47 semaines), en gros. 

Le nombre de chômeurs est en France de quelques 2.500.000. Si nous y ajoutons tous les français qui ne travaillent pas, retraités entre 60 et 65 ans, (âge auquel la droite française propose de situer la retraite) les seniors exempts de l’obligation de recherche d’emploi, les jeunes en recherche ou pas  de premier emploi, nous arrivons à un chiffre approximatif de plus de 5.000.000 de non travailleurs en âge de travailler.

Partant de ce préliminaire, incontestable, je m’en excuse, à quoi nous servirait de faire travailler plus et plus longtemps ? Ne serait-ce pas plus logique de travailler plus nombreux ?

Nous ferions, tout d’abord, l’économie des indemnités de chômage versées, les entreprises bénéficieraient d’une main d’œuvre  « fraîche », pas fatiguée, enthousiaste et désireuse de se faire adopter par son entreprise et par là même, encore plus productive.

Nicolas Sarkozy préconise, comme solution miracle, l’exonération des heures supplémentaires. En clair il prétend résoudre le problème de l’emploi (sauf à penser que son objectif n’est pas celui-là) en agissant sur les seules heures supplémentaires (en gros et dans le meilleur des cas 10 % du temps travaillé).

Sa proposition est purement démagogique, antisociale, injuste et économiquement aberrante. Actuellement le travail représente une richesse, un privilège. Il doit être partagé entre tous ou au moins bénéficier au plus grand nombre.

D’autre part, par définition,  les heures supplémentaires sont pour l’entreprise, plus chères que les heures normales. Elles sont, donc, un mauvais choix économique auquel l’entreprise n’aura recours qu’en cas de besoin urgent.  Si elles venaient à être exonérées de charges, elles coûteraient moins cher que les heures normales, ce qui serait une anomalie en termes de droit du travail.

Evidemment, si d’aventure un ministre de l’acabit de M. Fillon venait à prendre le problème en charge, il ne tarderait pas à augmenter le nombre d’heures autorisées, ce qui, le plus logiquement du monde conduirait les employeurs à ne jamais embaucher, mais à faire des heures supplémentaires la norme et cela serait compréhensible.

Faisons d’abord travailler ceux qui aujourd’hui sont privés de ce droit, employons nos seniors, dont nos entreprises, surtout celles semblables à celle que vous dirigez, sont en train de gaspiller le talent, faisons rentrer dans nos entreprises notre jeunesse, qui reste, malgré les vues à très court terme des responsables des organisations représentatives du patronat français, la garantie de notre survie et de la survie de nos entreprises.

Quand nous aurons fait travailler le plus grand nombre, quand nous (vous) aurons décidé un meilleur partage de la richesse produite, seulement à ce moment-là nous pourrons penser à réguler les heures supplémentaires et à travailler plus et plus longtemps, si nous en avons la capacité et si nos entreprises en ont besoin.

Formation tout au long de la vie.

Je suis très étonné de constater que c’est seulement au moment d’une élection que ces sujets viennent dans le débat. La nécessité de la formation, vous le dites vous-même (je m’adresse à Monsieur G.M.) a été mise en exergue par Jacques Delors et avant lui par grand nombre d’hommes politiques de gauche. Elle est de la responsabilité de l’Etat en termes de préparation de ses sujets à la vie professionnelle, mais elle concerne en premier lieu les entreprises si elles souhaitent trouver les employés adéquats à leurs besoins. La formation interne a été depuis toujours la plus efficace pour les entreprises.

Nous pouvons inventer tous les types de contrat que nous voudrons, une entreprise n’embauche que si elle a besoin de main d’œuvre (vraie lapalissade mais vérité d’évangile). Jamais un patron et vous en êtes, vous en conviendrez, donc, aisément, n’aura engagé quelqu'un dans le simple but de lui rendre service. Jamais l’altruisme ni la philanthropie n’auront figuré au premier rang des qualités exigées d’un grand patron, soyons clairs et pragmatiques.

Dans le fonctionnement correct d’une entreprise, le patron et l’employé participent à égalité, même si notre (votre) système privilégie, surtout en termes de rétribution, le capital par rapport au travail. Il conviendra, donc, que nous arrivions à réduire le fossé entre les deux au risque de nous trouver devant des travailleurs qui renoncent manque de motivation. Cela s’appelle meilleure répartition de la richesse créée.

La formation intelligente et adaptée est la garantie d’un partenariat gagnant - gagnant, le contraire nous conduit à l’échec commun.

La flexibilité de l’emploi.

La flexibilité dont vous parlez démontre votre contradiction, que je soupçonne volontairement trompeuse. Jamais comme dans l’actualité, les emplois n’auront été aussi peu protégés en France. Jamais comme actuellement, des employés avec ancienneté n’auront été licenciés, souvent dans de conditions lamentables et avec de conséquences aussi graves en terme de droits fondamentaux.

Pratiquement 40% de salariés de moins de 60 ans sont, dans la réalité,  au chômage, d’une manière ou d’une autre. Vous ne pouvez, donc, pas parler d’emplois protégés. J’ai relevé plus haut l’inexplicable  gaspillage de talents par la mise à l’écart des seniors, pour de simples raisons de coût, au mépris de la qualité.

Vous parlez de souplesse à l’embauche. La tendance du patronat français, en parlant de souplesse, est l’emploi jetable, inadmissible socialement. Nous avons mis en place pendant les cinq dernières années plusieurs moyens de sortir en apparence du chômage mais sans donner à nos jeunes la possibilité de construire le moindre projet de vie.

Le Désir d’avenir dont nous entendons parler en ce moment  exprime parfaitement l’ambition, l’angoisse de notre jeunesse. La solution la plus juste sera, même si elle passe par la suppression de toute aide à l’embauche, dont seules les grandes entreprises bénéficient en réalité, l’établissement du coût réel de l’heure travaillée. Toutes les aides versées actuellement aux entreprises devront être consacrées à la formation en dans certains cas à la flexibilité, au lieu de les voir servir à l’engraissement  des chiffres astronomiques du CAC 40 et des dividendes  distribués aux actionnaires.

Une entreprise qui ne se suffit pas doit être soumise à étude profonde de faisabilité. Nous entendons beaucoup parler en termes très critiques, d’assistanat. N’avez-vous jamais été tenté d’associer ce concept barbare aux entreprises et au patronat ?

Même la fameuse boite à outils à laquelle vous vous referez est à supprimer. Toute entreprise qui cherche à se développer embauchera si elle a besoin de main d’œuvre. Ce n’est pas le CNE ni aucun autre contrat précaire, mais le besoin de main d’œuvre qui dicte l’embauche. Par contre, l’existence de ce type de contrats précaires permet à l’entreprise d’agir en toute impunité sur le marché du travail. Vous trouverez mes affirmations, peut-être dures, je vous signale que j’ai 68 ans et que j’ai employé de la main d’œuvre pendant 38 ans. Je vous prie, donc, de croire à mon expérience et surtout à ma sincérité.

La compensation des aides, trop souvent injustifiées et mal gérées, n’aurait qu’une incidence insignifiante dans les bénéfices réalisés par les entreprises. Elle inciterait tout simplement les dirigeants à plus de rigueur dans la gestion. Chiffres à l’appui, nous sommes prêts à en débattre.

Je suis d’accord avec vous sur le taux d’emploi dans les services mais ce n’est pas, à mon sens, l’homéopathie sociale du chèque Borloo, qu’apporte la solution.

Fonds de pension

Voilà un point sur lequel je rejoins votre analyse, avec quelques nuances, néanmoins. La loi Fillon sur la réforme de retraites, dont on nous a abreuvé pendant un long moment, n’aura été qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Elle n’a rien résolu, la preuve, lui-même vient de relancer le débat sur les régimes spéciaux, dans son ambition de premier ministrable et pour faire diversion dans la campagne électorale.

Vous êtes patron d’une grande entreprise au niveau national. Vous semblez avoir compris la difficulté si non l’inefficacité et la fragilité de notre système de retraites.

Nous  pensons, nous, je ne suis pas seul, que le problème des retraites, comme de manière plus large le problème de l’emploi, trouvera sa solution dans une reforme totale des charges sociales. Je viens de lire avec beaucoup de patience que non d’intérêt, les 406 pages de la LOFSS pour 2007. J’ai été terrifié par sa complexité et je comprends maintenant que les choses aillent de pire en pire dans le domaine. Permettez-moi de vous exposer brièvement mon point de vue et mon projet. Je serai ravi d’avoir votre opinion.

        1) Inventaire précis des dépenses de la santé (budget de la SS

        2) Suppression pure et simple des charges sociales patronales sur les salaires.  Ne prenez pas peur !!!

      

3)      Remplacement des charges salariales patronales par une CSN (Contribution de Solidarité Nationale), payée par l’ensemble des entreprises.

4)      Remplacement des charges salariales « employé » par une contribution à la Caisse de Retraite Universelle, et aux caisses de retraite complémentaire.

5)      Suppression des aides aux entreprises et des primes à l’embauche.

6)      Gestion par la SS de l’ensemble des dossiers de retraite y compris les retraites cadres.

Au risque d’être un peu long, je vais essayer de m’expliquer sur chaque point.

1)      Inventaire : Les dépenses actuelles (budget prévisionnel pour 2007) s’élèvent à 402 milliards d’euros. En faisant la répartition des cotisations converties en CSN, il est fort probable que ce budget puisse être augmenté sans pénaliser les entreprises consommatrices de main d’œuvre.

2)      Suppression des charges. Le budget des dépenses sociales sera partagé entre toutes les entreprises agissant sur le sol français y compris celles qui vendent à nos importateurs des produits venant d’ailleurs. Les entreprises paieront une taxe sur leur CA et non pas sur les salaires.

3)      Remplacement des charges salariales patronales : Les charges salariales patronales seront remplacées par une taxe (CSN) exigible sur toutes les factures émises par les entreprises. Les entreprises seront classées par tranches (une dizaine) en fonction de leur marge brute moyenne sur les trois derniers exercices fiscaux. Un coefficient sera déterminé pour chaque tranche, applicable sur le montant HT de toute facture, de manière semblable à la TVA, mais sans droit à récupération.

Le montant de cette CSN sera exigible en fin de chaque mois. En ce qui concerne les importations elle sera calculée, si des difficultés apparaissent, sur les factures d’achat des importateurs. Cette taxe, cette contribution, due par les entreprises indépendamment du fait qu’elles emploient peu ou pas de main d’œuvre, partage la solidarité nationale de manière beaucoup plus juste que l’actuel système de charges sur salaire. Ce dossier fera, évidement, l’objet d’une étude approfondie de faisabilité et d’adaptation,  que nous croyons simple. Nous pensons que cette réforme devrait être proposée et défendue par la France au niveau européen, sa mise en œuvre sur l’ensemble de l’Europe serait dissuasive pour les entreprises séduites par la délocalisation.

4)      Remplacement des charges « employé » : Les charges salariales employé, qui pourront être plafonnées à 15%, serviront pour une partie (10%, à préciser) au financement des retraites par répartition, dans le souci d’assurer la retraite des retraités  actuels et des prochaines années.  La deuxième partie (5%, à préciser également) servira au financement par chaque salarié de sa retraite complémentaire par capitalisation. Il est impossible dans la situation actuelle d’envisager un seul régime au risque de dérèglement total du système. Il sera nécessaire de déterminer préalablement et de façon très claire le montant exact de la retraite de base au bout de chaque tranche d’années de travail. La retraite par capitalisation sera l’équivalent net de la capitalisation de chacun. La mise en place et le fonctionnement de ce nouveau système, géré par la SS, devra obéir à de normes simples, claires, souples.

5)      Suppression des aides aux entreprises : Il sera nécessaire d’établir le juste prix (le juste coût) du travail, de manière que chaque entreprise paie le travail au prix juste et que chaque salarié puisse percevoir une rémunération également juste. A titre d’exemple et pour alimenter le débat, une entreprise moyenne (une concession automobile exactement) facture une heure de travail au prix  de 60 euros HT. Un mécanicien avec 15 ans d’ancienneté perçoit pour 140 heures de travail,  1200 euros NET, soit  8,57 euros par heure travaillée. Ce calcul reste valable pour un grand pourcentage de salariés français, à quelques centimes près. Partant de ces deux chiffres, les aides aux entreprises et également les primes à l’emploi ou à l’embauche, peuvent être revues sans difficulté.

6)      Gestion des dossiers par la SS :

Il devient impératif de simplifier les formalités et de limiter le nombre d’intervenants dans un tel dossier. Un ministère ou au moins un secrétariat d’état devrait être créé à cette fin. Cela  entraînerait une discussion sur l’existence des caisses privées qui, souvent, fonctionnent avec des fonds publiques et qui devraient, en cas de survie, afficher leurs tarifs et le montant des pensions versés à leurs adhérents.

7)      Dans le but de renforcer la réserve de la caisse de retraite par répartition, il serait envisageable de prendre une mesure supplémentaire, qui nous paraît intéressante, à savoir : Chaque salarié effectuera pendant la prochaine période de cinq ans, une heure hebdomadaire de travail non rémunéré, dont le montant sera versé par l’entreprise à la caisse de retraites.

Au bout des cinq ans ou en fin de carrière pour les travailleurs qui finiront leur carrière avant, le salarié ayant effectué cette heure pendant cinq ans aura droit à rajouter à ses annuités de travail, DEUX trimestres supplémentaires.

En cas de non besoin il aura droit à une prime de départ à la retraite de 2.000 €, indépendante de toute autre prime et non imposable. Cette heure non rémunérée pourra, s’il s’avère nécessaire pour la pérennité du système, être reconduite dans les mêmes conditions pour une nouvelle période de cinq ans.

Pour résumer ma pensée, je crois possible de trouver la compétitivité dont vous parlez. Je reste persuadé que mon projet est bien plus juste, et plus efficace que le système en vigueur actuellement, tant en termes d’économie que de solution de nos problèmes d’emploi et de création de richesses et par conséquent de pouvoir d’achat.

En clair, si nous avons le courage d’analyser les problèmes sans tabous ni à priori, nous aurons commencé à trouver la bonne solution.

Gary Justel

Publicité
Publicité
edgardblog
Publicité
Archives
Publicité