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edgardblog
25 septembre 2014

Bis repetita placent

J’ai écrit ces quelques lignes en 2006.  Je ne sais pas pour quelle raison précise, elles me semblent « terriblement » d’actualité à un moment où la droite, surtout, commence à s’agiter en vue de l’élection présidentielle de 2017. Je ne sais pas non plus pourquoi l’idée m’est venu d’envisager un rôle éminent dans cette élection qui se profile (et qui s’approche) de Mme Ségolène ROYAL

Après une traversée du désert qui aura duré plusieurs années, elle s’impose à nouveau aujourd’hui comme une personnalité incontournable et sa vision  de l’avenir de la France est universellement reconnue comme la plus juste et la plus pragmatique parmi tous les politiciens de l’Hexagone.

 

A l’approche de l’élection présidentielle, chaque camp commence à s’agiter multipliant surtout à droite, les appels  d’annonce du programme de la part « de l’autre ».

Il nous semble nécessaire, avant tout,   de fixer  les limites de l’autorité ou de la capacité d’intervention d’un président de la république.

 

Nous sommes dans un régime où (théoriquement) le président préside et le gouvernement gouverne. Autrement dit, aussi bien les promesses que les orientations politiques du président restent soumises au vote  du parlement d’où le besoin de relativiser les engagements présidentiels de tout candidat.

 

Depuis de nombreuses années, à l’occasion des successives  élections présidentielles, nous avons entendu à quelques mots près, les mêmes programmes, la droite et la gauche défendant depuis toujours, chacune des deux, ses valeurs traditionnelles.

 

Politique libérale, capitaliste à droite, politique sociale, socialiste à gauche. Rien de nouveau depuis tant d’années, même pas les résultats puisque au bout de 30 ans de cinquième république le résultat final reste le même, les riches sont de plus en plus riches et de plus en plus nombreux, les pauvres de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux.

 

Au seuil de la nouvelle campagne, quelques concepts nouveaux commencent à émerger. Paupérisation, précarité, insécurité, communautarisme, délocalisation, mondialisation, alter mondialisme, réchauffement de la planète, environnement, préférence nationale voire européenne, terrorisme etc, etc…

 

La simple énumération de cette litanie de concepts nous donne d’emblée la dimension de la mission d’un président de la république de qui nous sommes (parait-il) en droit d’attendre la solution à chaque problème.

 

Depuis plus de trente ans nous subissons le déferlement de solutions tombées de « en haut », sans que les résultats n’aient jamais été tangibles.

Depuis plus de trente ans, de personnages plus éminents chacun que son prédécesseur nous abreuvent de dogmes, de doctrines savantes, issues de la source intarissable de la « science infuse », propriété exclusive de nos élites, qui par principe savent tout sur tout, ont solution à tout, et, ce qui est plus grave, tentent de nous persuader de leur volonté d’appliquer leur science à la recherche des solutions.

Depuis trente ans, au moins, la République nous demande notre avis une fois tous les sept ans (tous les cinq depuis peu) pour ne pas en tenir compte par la suite.

Et si par bonheur (cela est déjà arrivé) des solutions ont pu être entrevues, une moitié de la France s’élève pour empêcher ces solutions de devenir réalité.

 

Le peuple français commence à se lasser de toujours écouter les mêmes doctrinaires, les mêmes savants, les mêmes élites lui asséner sans la moindre hésitation  les mauvais coups d’un savoir virtuel, qui n’a, en général, rien ou très peu à voir avec la réalité quotidienne.

 

Sans vouloir refaire l’histoire ni mettre globalement en cause 30 ans de notre république, nous nous permettrons d’émettre un jugement rapide sur les deux derniers mandats présidentiels, directement en cause dans notre situation et touchant directement l’actualité.

 

Pendant 7 ans de cohabitation, la gauche française au gouvernement, avec l’opposition, peut-être logique en politique politicienne mais pas, à notre avis, en politique rationnelle, du président de la République, a considérablement réduit le chômage et les inégalités sociales, réussissant même à équilibrer les comptes de la sécurité sociale, ce qui en soi est une magnifique performance.

 

Malgré que la droite, dès son arrivée au pouvoir en 2002 n’ait pas eu cesse de nous réciter  la litanie de l’héritage, la plupart des analystes politiques, il y en a des impartiaux, accorde à la gauche un satisfecit sur l’ensemble de son action  pendant les années 1995-2002.

 

L’élection de 2002 étant ce qu’elle a été, notre président a été élu avec un score bananier de plus de 80% des voix. Dans une suite logique des événements il a obtenu une majorité importante à l’assemblée nationale, ce qui lui aura permis de mettre en place toute politique qu’il aura souhaitée.

 

Comme j’ai précisé plus haut, c’est le gouvernement qui gouverne et les Raffarin I, II et III ont bien gouverné comme ils l’ont souhaité, l’opposition étant devenue inexistante et la majorité détenant tous les pouvoirs dans le pays.

 

Chacun pourra juger de l’action des gouvernements successifs pendant les cinq dernières années. Je me contenterai d’observer la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, le climat au sein même de la majorité gouvernementale, la crispation politique et sociale qui n’a jamais été si intense.

 

A l’aube, une fois de plus, d’une élection présidentielle, deux candidats émergent dans le PPF (paysage politique français).

 

L’un, à droite, membre de la majorité gouvernante et partie prenante dans tous les gouvernements du quinquennat, conscient, sans doute, de l’inefficacité de l’action qu’il a menée avec ses amis politiques, nous annonce comme slogan de sa campagne, la « RUPTURE ».

Même si dans un deuxième temps il a cru bon de la qualifier de tranquille, elle n’en reste pas moins une rupture, cela veut bien dire ce que cela veut dire et l’appréciation que quelques acteurs de premier ordre en font en dit long sur le sujet.

 

Pour corriger  les méfaits de leur politique passée récente, il commence à nous abreuver de solutions préfabriquées, issues de son propre arsenal de science infuse, comme d’autres l’ont fait pendant des années avant lui. Nous devons, donc, nous attendre à de résultats semblables.

 

Différence de taille, cependant, avec les anciens, il est allé, conscient sans doute de ses propres carences, s’inspirer de la doctrine, dont nous connaissons l’efficacité et la logique, de son ami G.W BUSCH, que tous les analystes mondiaux s’accordent à qualifier de vrai talent politique au service de l’humanité !!!

Les résultats des dernières élections aux USA sont significatifs à ce sujet.

 

Dans sa démarche novatrice, nous entendons que le seul domaine dans lequel il ne changera pas de politique est celui de son propre ministère, autrement dit, sa politique de « répression toute », de laquelle toute solution positive est exclue ne laissant place que pour la division et la garde des intérêts des nantis.

La repression restera la norme pour les cinq prochaines années si d’aventure il parvenait à ses fins électoraux. De quoi être inquiets pendant quelques mois encore ???.

 

La deuxième candidate (c’est une femme !!!), à gauche, dont l’émergence aura été qualifiée de nébuleuse dans un premier temps y compris par quelques uns de ses « amis » politiques, mais qui aura été confirmée dans sa démarche par une importante majorité de son parti, face à deux concurrents de valeur, il faut  le préciser, semble présenter un profil bien différent de celui auquel les barons de la politique nous avaient habitués.

 

Elle a commencé son parcours électoral en avouant : « Je ne sais pas tout », « je saurai m’entourer des meilleurs », elle a soulevé quelques problèmes dans un langage que les français ont  compris et avant le début de sa campagne elle a décidé de faire un tour de France pour, nous dit-elle, écouter les français.

 

C’est pour le moins une démarche novatrice ; une candidate à l’écoute des électeurs, qu’elle considère comme les meilleurs spécialistes de leurs problèmes au grand dam des « penseurs », habitués à nous servir leurs doctrines « ex cathedra ». Même peu versés en questions de politique internationale ou en grands débats transcendantaux, les chômeurs ou les victimes d’injustices sociales, ceux qui n’arrivent pas à boucler leur mois avec leur salaire « libéral », et tant d’autres, connaissent mieux que n’importe quel grosse tête de l’élite bien-pensante les remèdes à apporter à leur situation. Au lieu de les culpabiliser, à la mode sarkozyenne, Madame Royal commence par les écouter. C’est, de toute évidence, la bonne méthode et elle portera à coup sûr, ses fruits.

 

Elle a fait, en outre, quelques voyages à l’étranger, dans le but précis  de voir le monde de ses propres yeux et écouter en direct les différents interlocuteurs de la France, sachant que les acteurs nationaux en place ne lui auraient fourni que des informations « formatées » selon leur modèle.

Elle aura été insensible aux acerbes critiques dont elle a été l’objet, se limitant à écouter et pourquoi pas, à savourer l’excellent accueil qu’elle a eu de la part de ses divers hôtes.

 

Même si quelques énarques et politologues, critiques et analystes parmi l’élite de la bonne parole, sentant que la domination intellectuelle du peuple est en train de leur échapper (je pense à quelques Minc et autres), s’évertuent à chaque occasion qui leur est donnée, à dénigrer sa démarche, quelque chose nous dit que sa méthode est en train de plaire aux français, en attente depuis si longtemps de quelqu’un qui les écoute.

 

Même si les grands sujets de politique financière, internationale, européenne, mondiale, devront dans les années à venir occuper une place de tout premier ordre dans la ligne d’action de notre future présidente, même si  la France devra continuer à prendre des positions claires et fermes, même si la France devra user de toute son influence pour essayer d’orienter la politique mondiale dans le sens qui nous paraîtra le meilleur, n’oublions jamais que l’avis de la France comme celui de la plus grande majorité des pays compte pour très peu, nous en avons des exemples récents éminemment significatifs.

 

La candidate de gauche semble s’intéresser aux problèmes internes du pays, emploi, ordre, éducation, recherche, jeunesse, famille, logement etc…

Elle semble vouloir bousculer un peu la classe politique et mettre les problèmes des citoyens au centre du débat. Elle semble vouloir reconstruire la société française, redonner à chacun sa chance, en commençant, comme il se doit, par la base, l’éducation, l’emploi, la famille, la responsabilité, la paix sociale, la justice…

 

Pour une fois les français se trouvent  face  à une personne comme eux, pragmatique, concrète, et décidée en plus à agir, rien d’étonnant, donc, si la tendance s’oriente vers elle et si sa parole semble trouver écho dans l’électorat.

 

Rien d’étonnant si dans les différentes sphères sociales un espoir est en train de se faire jour et si la jeunesse commence à s’intéresser à cette candidate qui les écoute et qui les séduit par son discours « intelligible ».

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